Quelle alimentation pour votre bébé ?

De sa naissance à 3 ans, les besoins de votre enfant évoluent sans cesse et les questions autour de son alimentation sont centrales. Entre l’envie des parents de guider leur enfant dans l’apprentissage des goûts, les recommandations de l’OMS ou des allergologues sur le rythme d’introduction des aliments, comment faire le tri et bien accompagner son bébé dans la diversification alimentaire ?
Découvrez nos conseils pour permettre à votre enfant de progresser au bon rythme pour bien se développer et prendre des habitudes d’alimentation saine pour la vie !

À quel âge introduire des aliments solides ?

De la naissance de votre bébé à ses 6 mois, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande un allaitement exclusif, au sein ou au biberon. Cette règle n’est cependant pas stricte et il est possible de commencer la diversification alimentaire entre l’âge de 4 et 6 mois, période où la déglutition volontaire apparaît chez le bébé. Il a aussi de nouveaux besoins nutritionnels et son système digestif est capable de digérer de nouveaux aliments.
Chaque enfant étant différent, certains seront cependant prêts quelques semaines avant l’âge de 6 mois, ou juste après. En revanche, il n’est pas conseillé d’attendre davantage afin de ne pas accroître le risque de carence en fer de votre bébé.
En plus de l’avis et des conseils de votre pédiatre, certains indices permettent de repérer le moment où votre enfant est prêt à consommer d’autres aliments. C’est en effet la période où il peut s’asseoir sans aide, se pencher vers l’avant et bien contrôler les muscles de son cou. Il peut prendre sa nourriture, essayer de la mettre dans sa bouche ou ouvrir la bouche lorsqu’il voit les aliments arriver vers lui. C’est aussi le moment où votre bébé conserve la nourriture sans la repousser aussitôt avec la langue et qu’il manifeste de l’intérêt quand les autres mangent.

Quels aliments pour commencer la diversification alimentaire ?

Entre 4 et 6 mois, le lait infantile ou maternel reste la base de l’alimentation de votre bébé : il en a besoin au minimum 500 ml/jour jusqu’à 3 ans.
En parallèle, tous les légumes peuvent être utilisés pour entrer dans la diversification alimentaire de bébé. Il vaut mieux cependant commencer par les plus digestes en favorisant les légumes riches en fibres douces comme les haricots verts, les courgettes (sans pépin ni peau), les carottes, le panais, les épinards, les différentes variétés de courge, les endives, les blancs de poireaux ou encore les petits pois.
Pour les tout premiers repas solides, il est possible de ne proposer qu’un seul légume par jour à son bébé, deux ou trois jours de suite, afin de lui permettre de bien assimiler sa saveur. Ajoutez une cuillère à café d’huile d’olive ou une noisette de beurre, sans sel, les reins n’étant pas assez matures pour le traiter. À la fin de cette étape, votre petit devrait manger autour de 130 g de purée de légumes, épaissie par un peu de pomme de terre.
Parmi les fruits les plus appropriés pour le système digestif, pensez aux pommes, poires, bananes, coings, pêches, ou ananas. De quelques cuillères à café de compote au début, votre bébé devrait ingérer environ 130 g à la fin de cette étape.

Pour les autres aliments, la plupart des allergologues conseillent d’introduire le plus tôt possible les aliments potentiellement allergisants — même si cet avis est à vérifier auprès de votre pédiatre pour le cas particulier de votre enfant. Compte tenu des besoins physiologiques des bébés, les aliments riches en fer ne sont pas à négliger. Parmi eux : la viande, le poisson, le poulet, l’œuf ou le tofu, à raison de quelques cuillères à café. Évitez cependant la charcuterie, trop grasse et trop salée (à l’exception du jambon blanc). En ce qui concerne les textures, prévoyez des purées ou des compotes très lisses, et plus ou moins liquides selon la réaction de votre bébé.

Les repas et desserts pour bébé :

Les grandes étapes de l’alimentation jusqu’à 12 mois

- Entre 8 et 9 mois, votre bébé mange entre 200 et 250 g de purée de légumes à chacun de ses deux repas principaux, que l’on peut compléter de féculents, comme des pâtes fines, du riz ou de la semoule. Vous pouvez essayer d’introduire des légumes moins digestes, comme le chou ou le poivron.
Pour les fruits, votre bébé peut à présent goûter ses premières framboises, de l’abricot ou du kiwi, tous cuits en compote. Il peut aussi découvrir d’autres fruits, crus, mûrs, à condition qu’ils soient épluchés, mixés et sans noyaux ni pépins.
En plus de son apport de protéines (viande, poisson, œuf, tofu), votre enfant peut recevoir un peu de fromage pasteurisé, sans croûte et râpé, à raison de 10 g au plus par jour.

- Entre 10 et 12 mois, votre enfant mange quatre repas par jour. Son déjeuner et son dîner se composent chacun de 250 g de légumes mixés ou en très petits morceaux. Les fruits, crus et cuits, peuvent atteindre une quantité de 250 g par jour. Afin d’éviter le risque d’étouffement, bannissez les noyaux, mais aussi les cacahuètes, amandes ou noisettes. La ration de poisson, viande ou œufs, représentera 20 à 25 g. La quantité de fromage peut passer à 15 g par jour, en alternance avec des yaourts, du fromage blanc ou des petits suisses pour bébés.

- Dès 12 mois, votre bébé mange presque tout ! C’est l’âge auquel il peut s’initier aux crudités (carottes râpées, tomate ou concombre pelé…) assaisonnées de fromage blanc, huile d’olive et herbes fraîches hachées. L’utilisation de vinaigre, trop acide pour son estomac, n’est pas recommandée. En revanche, votre enfant peut maintenant découvrir les légumes secs (lentilles, haricots…) en purée. Les quantités de protéines (viande, œuf, poisson) augmentent, passant à 30 g environ.

Idées de recettes de cuisine pour bébé

Choisir des aliments de qualité

Puisque ce sont les premiers aliments que votre bébé va goûter, il est important de lui proposer des produits savoureux.
Pour des repas faits maison, privilégiez des fruits et légumes de provenance locale, une garantie qu’ils soient de saison. Avec moins de transport et de manipulation que des produits venant de plus loin, leur qualité est incontestablement supérieure, puisqu’ils ne mûrissent pas durant le transit. Étant cueillis à maturité, leur goût est authentique. Sans pesticides, les fruits et légumes bio sont bien sûr une excellente option. Ils entrent dans la composition d’une large gamme de purées, assiettes, compotes et desserts prêts à l’emploi, cuits de manière optimale, qui permettent de varier les repas de bébé l’esprit tranquille.

Quid du lait de croissance ?

Bien que le passage à l’alimentation diversifiée soit bien en place autour de 10 à 12 mois, votre bébé a encore besoin d’un apport quotidien en lait. En effet, compte tenu des besoins très spécifiques des enfants en pleine croissance, il est parfois difficile, malgré une alimentation équilibrée, de leur fournir chaque jour la quantité de lipides, de protéines, d’acides gras et d’oligo-éléments essentiels pour leur assurer un développement physiologique et psychologique optimal.
Le lait de croissance permet de répondre à tous les besoins nutritionnels de votre enfant, en particulier en fer. Il apporte les vitamines et les acides gras fondamentaux pour le bon développement de votre bébé tout en limitant les apports en protéines par rapport au lait de vache, minimisant ainsi le risque de problèmes rénaux liés à l’excès de protéines. Compte tenu des valeurs journalières recommandées pour les enfants, il est conseillé de leur donner du lait de croissance jusqu’à l’âge de 3 ans.